Les musiciens Britanniques sont inquiets, dans une tribune publiée dimanche dans le journal UK, The Guardian, Elton John dénonce les nouvelles formalités administratives et les surcoûts entraînés par le Brexit pour les musiciens Britanniques, mettant en péril leur possibilité de partir en tournées en Europe.
« En raison du Brexit, les musiciens britanniques qui veulent jouer en Europe auront besoin de visas, de permis de travail et de carnets d’équipements (pour les instruments) pour chaque pays traversé. C’est un cauchemar administratif qui augmente énormément le coût de mise en place d’une tournée européenne », explique Elton John.
Le chanteur ne s’inquiète pas pour lui, car il se sait dans une situation confortable, il peut assumer les surcoûts, et l’aspect administratif est géré par des personnes qui travaillent pour lui.
Elton John rappelle également que la musique est une des principales exportations culturelles du pays, et a rapporté 5,8 milliards de livres (soit plus de 6 milliards d’euro) à l’économie britannique en 2019″. Il regrette qu’elle ait été malgré tout complètement laissée de côté lors des négociations, contrairement à d’autres industries. « Certaines professions ont encore l’autorisation de voyager pour affaires sans avoir besoin d’un visa. Mais pas les musiciens ».
« Soit les négociateurs du Brexit se fichaient des musiciens, soit ils n’ont pas pensé à eux, soit ils n’étaient pas suffisamment préparés. Ils ont merdé. C’est maintenant au gouvernement britannique de régler le problème : ils doivent renégocier » ajoute Elton John.
Le musicien aimerait profiter de la pause du Covid pour mettre en place un système, grâce au soutien financier de l’industrie de la musique, avec des spécialistes pour aider les musiciens à gérer les problèmes engendrés par le Brexit.
Colin Greenwood, bassiste de Radiohead, lui a emboité le pas en publiant lundi 8 février une tribune dans The Guardian appelant le gouvernement Britannique à renégocier face à ce qu’il voit comme une « tragédie de rêves différés » pour les musiciens. Il se souvient de cette chance de pouvoir circuler librement et « sauter dans un Eurostar » pour se retrouver sur scène en Belgique par exemple.