Heeka : The Haunted Lemon

19 avril 2024

Un putain d’univers Tim Burton, une balade nocturne dans le Jerome Grand Hotel en Arizona, le filigrane de Jeff Buckley, les habits de My Brightest Diamond, de légers tremolos évanescents Dolly Parton like. 

Voilà Heeka, une jeune belge flamande qui rôde, des frissons en pleine lumière, du vague à l’âme, de la jouissive mélancolie, de fortes respirations et les larmes ruissellent sur ce qu’il nous reste de conscience. 

20 février 2024

Sleeping at Last est le projet du compositeur et multi-instrumentiste Ryan O’Neil, je le suis depuis 10 ans avec ses bouleversantes “Covers” de “Every Little Thing She Does Is Magic” de Police ou “I’m Gonna Be (500 Miles)” de The Proclaimers. Ses compositions mélancoliques ont souvent illustré des scènes pour des séries et des films, “Criminal Minds”, “Grey’s Anatomy” ou “The Wampire Diaries”. Musique également pour des pubs, Budweiser ou Mercedes. Il a créée une série d’albums pour célébrer l’espace “Atlas Space” ou les grandes bleues “Atlas Oceans”. En 2023, il a sorti “Molecule 1” un album instrumental composés de très courtes émotions d’environ une minute, un exercice difficile où se cache parfois Erik Satie. C’est parfait pour les programmes courts des réseaux ! 

16 novembre 2023

Au détour d’un clic, j’ai commencé l’écoute du 3ème album de Hania Rani, jeune phénomène polonaise du piano et du synthétiseur. “Ghosts” repousse encore la frontière du néoclassique, un domaine d’ordinaire focalisé sur les hommes, Hania Rani apporte diversité, subtilité, légèreté et figures acrobatiques. Entre rêveries dans les rues de Honfleur au côté d’Erik Satie, échos d’Islande avec la présence de Olafur Arnalds, effluves de My Brightest Diamond. “Ghosts” est un peu comme des petits morceaux entre la vie et la mort, Hania Rani entre extase et aliénation. Il est 5h30 du matin, je vais me préparer un thé rooibos et regarder dans mon intérieur.

2 avril 2023

Sleep Token est un monde musical que nous connaissons peu, pour nous c’est nouveau. Dès les premières notes, les premiers sons, tu appartiens à une autre espèce, coincé dans un nuage électrico numérique, des licornes noires rivalisent d’adresse sur des barres de pole dance, l’emprise est totale mais sans substance, une addiction auditive et visuelle. Les compositions, les claviers, la voix flexible de Vessel, le guitariste surprend entre riffs d’acier et solo nuancé, la rythmique basse-batterie, construit, déconstruit, soutient. Sleep Token glorifie, magnifie sa musique au travers de ce nouvel album paradoxal, obscur et cabalistique, mais tellement lumineux à mon esprit.

« Take Me Back To Eden » sort le 19 mai, une trop rare révélation, je suis devenu adepte, mon album de l’année et heureux de découvrir un tel groupe à l’aube de mes 70 ans.

20 novembre 2022

Si on remplace les chiffres par une lettre de l’alphabet, le nom du premier album de Meryl Streek est  ‘GIF’, sorti le 4 novembre sur le label indépendant Venn Records. Mais entrons dans le dur, comment situer Meryl Streek ? Pop Punk ? Progressive Punk ? ‘False Apologies’ dure plus de 6mn, et se situe entre une percussion de Killing Joke, des Sex Pistols et de Prodigy. Le groupe est irlandais, produit par Dan Doherty, qui a officié pour Fontaines D.C., c’est puissant et révolté, c’est brave et acide, c’est bandant et essentiel, bordel de merde comme c’est bon !

7 novembre 2022

En 1984 en Allemagne, dans un bar avec assistantes sociales, j’ai échangé une K7 promo de  “Sparkle In The Rain” de Simple Minds contre deux petites culottes, une panthère, une rouge bordée de noir, je suis rentré en France en avion avec l’une de ces frivolités sur la tête, c’était rock n roll ! Pourvu que ma fille me pardonne un jour 🙂 Mais après tout je ne suis qu’un boomer, j’y tiens ! Après une période un peu vague, où l’inspiration était partie faire un tour en mer en face de Taormina, Jim Kerr régénère Simple Minds en y incorporant, une batteuse et une claviériste du meilleur goût, des nappes de synthés, la guitare rayonnante de Charlie Burchill, et des titres comme à la bonne époque, voilà « Direction Of The Heart » le nouvel album du Minds ! Régalade !

28 octobre 2022

Rares sont les coups de fraicheur sur un genre musical, d’autant plus s’il s’agit de guitare, instrument banni des productions Pop actuelles. Polyphia est un groupe texan, ils sont jeunes, nés avec l’envie de devenir des virtuoses, de toucher l’excellence, le but est atteint et dépasse même les espérances. Polyphia, c’est du Metal progressif instrumental, un style obscur pour certains, trop de technique, mais souvenons-nous de l’apparition de Joe Satriani en 1986, un ovni secouant la critique. Un album instrumental de guitare jamais ne marchera pas, disaient-ils, et pourtant Satriani remplit toujours ses concerts et il a été disque d’or à de multiples reprises. 

Polyphia est de ce calibre, deux guitaristes Tim Henson, Scott LePage, un bassiste Clay Gober et un batteur Clay Aeschliman.  

Mélodie, contre mélodie, harmonie, slap sur guitare, guitares 7 cordes, un son, des sons uniques, comme une grosse tempête sur la côte atlantique ! Polyphia maitrise l’image, la production, invite Steve Vai sur  “Ego Death”, fait 5 millions de vues sur YouTube en deux semaines et sera en concert le 26 mai 2023 au Bataclan, le jour de mes 70 ans, je ne serai donc pas loin…

6 octobre 2022

Deux amis forment Mount Monda à Healesville, Australia, à l’est de Melbourne. Au fait, vous vouliez des nouvelles de Melbourne, je les ai vues hier, elles vont bien ! Certains prennent des noms de studios, des adresses pour intituler leurs albums, ‘Gang’ pour Johnny, ‘461 Ocean BLVD’ pour Clapton, Matt Walters et Luke Postill ont regardé une petite montagne de 922 mètres dans l’état de Victoria pour nommer leur projet ‘Mount Monda’. ‘A Dream In Slow Motion’ est un E.P., mini album, si ce n’était pas australien je dirais que c’est de la Californienne de la bonne époque, harmonies vocales, rythmiques chaloupées, qui s’enchainent bien, avec Angus & Julia Stone ou Little River Band. Profitez-en, on a encore un peu de sable dans vos maillots.

18 septembre 2022

Un groupe du label Funeral Records ne peut être mauvais, même si la vie de Death Bells se passe dans une « cave », car oui, on est en présence d’un ensemble australien. Soyons précis c’est post rock, garage rock avec sauce gothique, Joy Division, Bauhaus, Love & Rockets, Gene Loves Jezebel, The Mission, un peu The Cure, bref du temps pour virevolter au-dessus du cimetière d’une époque bénie par des bulles de sang frais. 

24 juillet 2022

Norma Jean Baker ou Mortenson dite Marilyn Monroe ne pouvait pas imaginer qu’un groupe de Metalcore originaire de la banlieue d’Atlanta, Géorgie allait choisir ses prénoms pour envoyer du bois comme jamais. Riffs, hurlements, refrain, son,  tout y est pour que les vaches qui regardent passer les TGV ne se fassent plus de torticolis, mais se mettent à headbanger de la mort qui tue. Le nouvel album “Deathrattle Sing For Me”, le titre qui cloue “Sleep Explosion” avec deux E.

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