22 juin 2025
J’écoute HAEVN, un duo musical néerlandais, formé par Jorrit Kleijnen (compositeur de musique de film) et Marijn van der Meer (chanteur). Leur style mêle pop alternative, ambient et musique cinématographique, avec des sonorités émotionnelles et aériennes.
Leur premier titre en 2015 Where the Heart Is, utilisé dans une publicité BMW, leur permet d’atteindre le grand public.
Leur premier album, Eyes Closed (2018) séduit par sa profondeur mélodique et ses arrangements planants. Le nouvel album « Wide Awake », sorti fin 2024, est autobiographique, ambitieux co-produit par Tim Bran connu pour ses collaborations avec London Grammar.
Et comme le nom du groupe le suggère, il y a plein de morceaux de Paradis dans cette histoire, par les temps qui courent ça fait du bien.
Mention spéciale aux auvergnats de Muddy Gurdy en première partie de Kingfish, une chanteuse guitariste, quelques rythmes et une viole à roue, des histoires de voyages, des enregistrements improbables comme dans une abbaye du 12 siècle, dans une grange ou un bistrot, bref une ambiance très « Mystery Train » de Jim Jarmush. Ah les premières parties, parfois de bonnes surprises !
23 juillet 2024
Jana Mila est une jeune hollandaise, baignée par la musique depuis toujours, sa famille ne laissait que peu de place au silence. Elle signe son premier album « Chameleon » sur le label américain New West. Produit par Todd Lombardo à Nashville, il est composé d’effluves folk de Laurel Canyon, like Joni Mitchell et de country parfois lacrymale. « Chameleon » est la réussite de cette jeune fille au travers un song writing délicat et addictif, c’est une entrée dans le trafic et à coup sûr une place de choix à l’affiche de l’Eldorado Americana Festival de Vancé.
Jana Mila « Chameleon » 30 août 2024.
28 mai 2024
J’ai entendu parler pour la première fois de Dynamite Shakers par l’intermédiaire du père de l’un d’eux à Luçon, lors de la dédicace de « La Playlist by Zegut ». Je les ai croisés pour la première fois à l’inauguration des nouveaux locaux de DIG radio en Vendée. Après leur prestation acoustique, nous avons discuté de l’essentiel de la musique, le « live », le moment de vérité. Je les ai retrouvés au festival de la Corde Raide, et j’ai été bluffé par leur gig, l’énergie, leur petit côté Who qui envoie du bois dans le « garage ». La bassiste qui casse une corde et un morceau de son instrument et qui continue, le batteur qui me fait trop penser à Animal du Muppets Show. A suivre les Dynamite Shakers, c’est terrible en Live et servi par des compositions nerveuses et addictives. De la zik pour les jeunes et les vieux cons curieux qui cherche à tordre l’ennui.
19 avril 2024
Un putain d’univers Tim Burton, une balade nocturne dans le Jerome Grand Hotel en Arizona, le filigrane de Jeff Buckley, les habits de My Brightest Diamond, de légers tremolos évanescents Dolly Parton like.
Voilà Heeka, une jeune belge flamande qui rôde, des frissons en pleine lumière, du vague à l’âme, de la jouissive mélancolie, de fortes respirations et les larmes ruissellent sur ce qu’il nous reste de conscience.
20 février 2024
Sleeping at Last est le projet du compositeur et multi-instrumentiste Ryan O’Neil, je le suis depuis 10 ans avec ses bouleversantes « Covers » de « Every Little Thing She Does Is Magic » de Police ou « I’m Gonna Be (500 Miles) » de The Proclaimers. Ses compositions mélancoliques ont souvent illustré des scènes pour des séries et des films, « Criminal Minds », « Grey’s Anatomy » ou « The Wampire Diaries ». Musique également pour des pubs, Budweiser ou Mercedes. Il a créée une série d’albums pour célébrer l’espace « Atlas Space » ou les grandes bleues « Atlas Oceans ». En 2023, il a sorti « Molecule 1 » un album instrumental composés de très courtes émotions d’environ une minute, un exercice difficile où se cache parfois Erik Satie. C’est parfait pour les programmes courts des réseaux !
16 novembre 2023
Au détour d’un clic, j’ai commencé l’écoute du 3ème album de Hania Rani, jeune phénomène polonaise du piano et du synthétiseur. « Ghosts » repousse encore la frontière du néoclassique, un domaine d’ordinaire focalisé sur les hommes, Hania Rani apporte diversité, subtilité, légèreté et figures acrobatiques. Entre rêveries dans les rues de Honfleur au côté d’Erik Satie, échos d’Islande avec la présence de Olafur Arnalds, effluves de My Brightest Diamond. « Ghosts » est un peu comme des petits morceaux entre la vie et la mort, Hania Rani entre extase et aliénation. Il est 5h30 du matin, je vais me préparer un thé rooibos et regarder dans mon intérieur.
2 avril 2023
Sleep Token est un monde musical que nous connaissons peu, pour nous c’est nouveau. Dès les premières notes, les premiers sons, tu appartiens à une autre espèce, coincé dans un nuage électrico numérique, des licornes noires rivalisent d’adresse sur des barres de pole dance, l’emprise est totale mais sans substance, une addiction auditive et visuelle. Les compositions, les claviers, la voix flexible de Vessel, le guitariste surprend entre riffs d’acier et solo nuancé, la rythmique basse-batterie, construit, déconstruit, soutient. Sleep Token glorifie, magnifie sa musique au travers de ce nouvel album paradoxal, obscur et cabalistique, mais tellement lumineux à mon esprit.
« Take Me Back To Eden » sort le 19 mai, une trop rare révélation, je suis devenu adepte, mon album de l’année et heureux de découvrir un tel groupe à l’aube de mes 70 ans.
20 novembre 2022
Si on remplace les chiffres par une lettre de l’alphabet, le nom du premier album de Meryl Streek est ‘GIF’, sorti le 4 novembre sur le label indépendant Venn Records. Mais entrons dans le dur, comment situer Meryl Streek ? Pop Punk ? Progressive Punk ? ‘False Apologies’ dure plus de 6mn, et se situe entre une percussion de Killing Joke, des Sex Pistols et de Prodigy. Le groupe est irlandais, produit par Dan Doherty, qui a officié pour Fontaines D.C., c’est puissant et révolté, c’est brave et acide, c’est bandant et essentiel, bordel de merde comme c’est bon !
7 novembre 2022
En 1984 en Allemagne, dans un bar avec assistantes sociales, j’ai échangé une K7 promo de « Sparkle In The Rain » de Simple Minds contre deux petites culottes, une panthère, une rouge bordée de noir, je suis rentré en France en avion avec l’une de ces frivolités sur la tête, c’était rock n roll ! Pourvu que ma fille me pardonne un jour 🙂 Mais après tout je ne suis qu’un boomer, j’y tiens ! Après une période un peu vague, où l’inspiration était partie faire un tour en mer en face de Taormina, Jim Kerr régénère Simple Minds en y incorporant, une batteuse et une claviériste du meilleur goût, des nappes de synthés, la guitare rayonnante de Charlie Burchill, et des titres comme à la bonne époque, voilà « Direction Of The Heart » le nouvel album du Minds ! Régalade !